EN 1993-1-8:2005, Chapitre 5.2.2.4
Les assemblages semi-rigides sont décrits comme «un assemblage qui ne satisfait pas les critères donnés pour un assemblage rigide ou pour un assemblage nominalement articulé doit être classé comme assemblage semi-rigide ».
Figure 1. Comparaison des courbes M - φ pour des assemblages rigide, semi-rigide ou articulé
Lors de modélisation, les connections poteau poutre sont parfois modélisées comme des encastrements ou des articulations complètes. Cette simplification peut alors mener à une estimation incorrecte de la portance de cet ensemble. Dans les faits, la connexion entre ces éléments possède une certaine rigidité en rotation.
Afin d’obtenir une analyse plus poussée, il peut être avantageux d’utiliser des liaisons semi-rigides. Par exemple, si on compare une poutre avec des attaches articulée, semi-rigide ou rigide soumise à un chargement uniforme p, il y aura une variation non négligeable de la distribution des moments (voir figure 2).
Figure 2. Diagramme des moments pour une poutre uniformément chargée
Dans l’exemple suivant, nous allons considérer un portique encastré en pied. Une charge uniforme est appliquée sur la poutre (1 kN/m). Les sections des éléments sont les suivantes : poteaux en IPE400 et la poutre en IPE300. Tous les éléments sont en S235.
Figure 3. Perspective du portique
Il faut définir les relaxations élastiques comme spécifié dans les images suivantes. Comme nous n’allons faire qu’un calcul statique linéaire, les valeurs rentrées en abscisse représentent la rotation à la limite élastique et les valeurs entrées en ordonnée représentent la valeur de la raideur en rotation initiale.
Ces valeurs sont issues du calcul de l'attache.
Figure 4. Configuration de la raideur en rotation
Le tableau suivant montre les résultats obtenus suivant le type de modélisation des relaxations (articulé, semi-rigide, rigide).